Benchy (FR)

En juin 2015, le stage de football de FUSA a été organisé à Port-au-Prince (Haïti) en collaboration avec la Fondation Athlètic d’Haïti. Pendant 5 jours, FUSA a sélectionné 4 joueurs et un entraîneur pour venir en Belgique. Ici, ils pourraient acquérir des connaissances et une compréhension du système de football européen. En outre, ils ont été introduits dans une équipe de première division (STVV), où ils ont été formés et appris pendant un mois.
Votre stage en Belgique a-t-il changé votre perception du football? Comment?
Mon stage en Belgique a changé ma perception du football européen pour le meilleur. Au cours de mon voyage en Belgique, j’ai réalisé à quel point le football devrait être et comment les joueurs devraient être traités. J’ai appris à construire ma propre confiance. De plus, j’ai appris comment et quand un athlète devrait manger et pratiquer. Le voyage en Belgique m’a fait voir et croire en mes propres capacités et m’a appris à être un gagnant.
En regardant cette expérience, changeriez-vous quelque chose dans le football Haïtien?

Même avant mon arrivée en Belgique, je réalisais déjà que le football haïtien nécessitait quelques changements. Mais après mon voyage en Belgique, je savais mieux où ces changements devaient être apportés et ce qu’ils incluaient. Ma plus grande révélation a été celle de l’éducation au football pour les jeunes. La Belgique s’intéresse beaucoup aux jeunes entraîneurs, au personnel et à leurs installations sportives. De cette façon, ils incluent également les parents et les fans. En Belgique, le football chez les jeunes est beaucoup plus impliqué, ce qui permet aux enfants de s’adapter au vrai jeu dès leur plus jeune âge. En Haïti, l’éducation des jeunes dans le football est plutôt considérée comme non pertinente. Quelque chose pour occuper les jeunes enfants. Je pense que si cela change, Haïti pourra participer à un niveau supérieur, au sein de la communauté du football.

Sur le coup, qu’attendais-tu de ton voyage en Belgique? Où certaines habitudes ou différences culturelles vous ont surpris?

Avant mon arrivée en Belgique, je connaissais peu le pays. Heureusement, le PDG de FUSA m’a déjà fourni des informations sur le pays ( Paul Moïse ). La plus grande surprise a été la mentalité des habitants belges. Ils sont plus réservés. En Belgique, il semblait qu’ils n’étaient pas courant d’entamer une conversation avec des personnes que vous ne connaissez pas. Les gens sont plus introvertis qu’en Haïti et ils aiment être livrés à eux-mêmes. Au début, c’était difficile pour moi de m’adapter; surtout parce que j’étais déjà à des kilomètres de chez moi. Une autre chose qui m’a surpris, c’est que beaucoup de gens ne connaissaient pas Haïti. Si je parlais de mon pays, la plupart des gens me regardaient étrangement ou commençaient à parler de Tahiti.

Comment était-ce de vivre dans un club de football professionnel? Y a-t-il beaucoup de différences avec Haïti?

Pour ce que j’ai vécu en Belgique, je peux dire qu’il n’y a pas de vrais clubs professionnels en Haïti. Il est donc compréhensible qu’il y ait une énorme différence. Les clubs en Belgique sont bien structurés et très bien organisés. Ils ont le bon équipement et le personnel pour tout. En Haïti, nous serions heureux d’avoir un ballon décent et un terrain recouvert d’herbe.

Décrit ton expérience avec FUSA? Comment s’est passée la coopération? Quels étaient les arrangements?

Mon expérience avec FUSA était géniale. J’ai apprécié le voyage en Belgique et j’ai appris davantage sur le football que je ne pourrais jamais en apprendre dans toute ma vie en Haïti. Je n’ai pas seulement appris beaucoup de choses sur le jeu, mais cela m’a également donné envie de mieux performer et de m’entraîner plus fort. Cette aventure m’a fait prendre conscience de mon potentiel et de la manière de travailler pour réaliser mes rêves. Je ne saurais assez remercier FUSA pour cette expérience qui a changé ma vie.